Gestion des ressources naturelles

Brève description du projet

Désignation : Gestion des ressources naturelles
Commettant : Ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ)
Pays : Mauritanie
Organisme de tutelle : Ministère de l’Environnement et du Développement Durable (MEDD)
Durée e : de 2014 à 2016

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Situation initiale

Une forte pression démographique et une gestion déficiente sont à l’origine, surtout dans le sud de la Mauritanie, d’une surexploitation parfois massive et d’une dégradation des écosystèmes forestiers et pastoraux et de leurs ressources naturelles. La biodiversité marine et côtière est menacée par une activité de pêche toujours plus intensive et l’exploitation pétrolière et gazière offshore de type industriel. La surexploitation, accentuée encore par les risques du changement climatique, se traduit par une raréfaction des ressources dont le pays a besoin et a un impact négatif sur la sécurité alimentaire et les services écosystémiques.

Le gouvernement mauritanien a pris conscience de l’importance d’une exploitation durable des ressources naturelles. Mais malgré des approches intéressantes, la capacité d’action du ministère de l’Environnement et d’importants acteurs dans les parcs nationaux et les municipalités n’est pas encore suffisamment développée pour assurer une utilisation responsable et durable des ressources.

Objectif

La gestion durable des écosystèmes et de leurs ressources naturelles est améliorée.

Approche

Le projet opère à l’échelle du pays tout entier. Dans les régions de Guidimakha, Hodh El Garbi et Gorgol dans le sud ainsi que dans les deux parcs nationaux du Banc d’Arguin et du Diawling sur le littoral, des activités pilotes sont mises en œuvre.
Le projet s’articule autour de trois champs d’action :

  1. La capacité d’action du ministère de l’Environnement est renforcée par des prestations de conseil politique, technique et organisationnel. Le ministère bénéficie par exemple d’un appui pour le développement de procédures formalisées, l’optimisation du cadre juridique et la mise en œuvre des conventions internationales sur l’environnement.
  2. La préservation de la diversité marine et côtière est promue grâce à une gestion professionnalisée et une sécurisation du financement d’aires protégées marines et côtières sélectionnées. En coopération avec des organisations internationales de protection de la nature, un programme de préservation de la biodiversité est soutenu dans le secteur pétrolier et gazier. Par ailleurs, le projet prend part à la mise en place d’une commission intersectorielle sur la préservation de la biodiversité marine et côtière.
  3. La gestion décentralisée des ressources naturelles dans les zones agricoles, forestières et pastorales du sud du pays est renforcée. Il est procédé dans ce contexte à une réduction de l’appui direct aux collectifs d’usagers et à un renforcement du transfert de compétences aux ministères et municipalités. L’approche d’une gestion durable et décentralisée des ressources naturelles est intégrée dans les modules de formation d’un institut d’enseignement ainsi que dans les programmes d’autres donneurs aux fins de diffusion sur une plus grande échelle.

Résultats

Le projet a déjà pu contribuer à l’amélioration des bases juridiques pour la protection de l’environnement et la gestion durable des ressources naturelles.

Dans les parcs nationaux du Banc d’Arguin et du Diawling, des outils et processus de gestion professionnels ont été mis en place.

Le programme de préservation de la biodiversité soutenu en coopération avec d’autres organisations internationales dans le secteur pétrolier et gazier a mis en place un système de suivi et d’alerte rapide pour l’environnement marin, et des enseignements scientifiques sur la biodiversité marine sont compilés et diffusés. Une stratégie nationale pour la mise en place et la gestion d’un réseau national d’aires marines et côtières protégées existe à l’état de projet. Le dialogue et la coopération entre les ministères compétents, les entreprises pétrolières et gazières, la société civile et le monde scientifique ont été renforcés.
L’approche d’une gestion décentralisée a été introduite avec succès dans les deux régions prioritaires de Guidimakha et Hodh El Gharbi. Déjà, des agriculteurs et éleveurs ont réussi à s’organiser au sein de 37 collectifs d’usagers. Sur la base de conventions d’utilisation formalisées et juridiquement contraignantes, ils exploitent aujourd’hui sous une forme durable une superficie de plus de 10 000 km2 . Les femmes en particulier ont bénéficié d’un soutien pour obtenir l’accès et la représentation dans des organes importants des collectifs d’usagers. La proportion de femmes aux postes clés de ces collectifs a été portée de 6 % à 36 %.