Mise en œuvre du Programme allemand de biosûreté

Brève description du projet

Designation : Mise en œuvre du Programme allemand de biosûreté
Commettant : Ministère fédéral allemand des Affaires étrangères (AA)
Pays : international, en particulier Soudan, Tunisie, Maroc, Mali, Ukraine, Géorgie et Kazakhstan
Structures de mise en œuvre : ministère de la Santé (Maroc, Tunisie) ; Federal Ministry of Health (Soudan)
Durée totale : de 2013 à 2019

Expert local en tenue de protection pendant un exercice de simulation sur les risques biologiques. © GIZ

Situation initiale

L’épidémie d’Ebola en 2014 en Afrique de l’Ouest a montré que des maladies hautement contagieuses peuvent mettre en péril la santé, la sécurité et la stabilité d’États et de sociétés tout entières. De telles maladies peuvent se propager de façon naturelle, à la suite d’accidents dans des laboratoires de recherche ou sous l’effet d’une utilisation abusive d’agents biologiques pathogènes.

Pour faire face à de tels risques biologiques et apporter une contribution au « Partenariat mondial des pays du G7 contre la prolifération des armes de destruction massive et des matières connexes », le ministère fédéral allemand des Affaires étrangères a lancé en 2013 le « Programme allemand de partenariat d’excellence en matière de sûreté biologique et de sécurité sanitaire ». Faisant partie intégrante de la politique de sécurité préventive du gouvernement fédéral allemand, ce programme apporte une contribution à la mise en œuvre de la « Convention sur l’interdiction des armes biologiques » de 1972. La première phase du programme s’est déroulée de 2013 à 2016 et a été finalisée avec succès. Le gouvernement fédéral allemand a donc lancé une deuxième phase, qui s’étendra de 2017 à 2019.

Les organisations impliquées dans la mise en œuvre du programme sont la GIZ, l’Institut Robert Koch (RKI), l’Institut Bernhard Nocht de médecine tropicale (BNITM), l’Institut Friedrich Loeffler de recherche sur la santé animale (FLI) et l’Institut de microbiologie des Forces armées allemandes (IMB).

Objectif

Les capacités de biosûreté des institutions compétentes dans les domaines de la sécurité, de la santé et de la science sont renforcées dans les pays partenaires.

Programme de biosûreté allemand. Des experts de la GIZ et de l’Institut de microbiologie de la Bundeswehr forment des professionnels maliens pour le laboratoire mobile. © GIZ

Résultats

Au Soudan, la GIZ a apporté son soutien à la création d’un réseau de laboratoires ayant pour vocation d’aider les États fédérés dans la lutte contre les agents pathogènes très dangereux. En coopération avec des instances étatiques du secteur de la santé, une directive nationale sur la biosûreté a pu être élaborée. Elle contribue à améliorer la capacité de réaction face aux épidémies et risques biologiques au Soudan.

En Tunisie, un plan d’urgence a été élaboré afin de faire face aux attaques bioterroristes et aux épidémies. Ce plan a pu être testé et évalué dans le cadre d’un exercice de simulation. 140 professionnels de santé tunisiens ont suivi des formations continues en communication, afin d’être en capacité de communiquer correctement avec les médias et le public en cas d’épidémies ou de risques biologiques. Une stratégie de communication des risques est actuellement en préparation afin d’optimiser la communication dans les cas d’urgence sanitaire.

Au Maroc, le thème de la communication des risques a été traité en liaison avec le ministère marocain de la Santé. Cette thématique était au cœur d’une conférence réunissant 120 participantes et participants en octobre 2015 à Rabat. Par la suite, une stratégie nationale de communication des risques a été développée avec des experts de la GIZ, laquelle doit être officiellement adoptée en 2017. Dans le cadre de formations continues, plus de 60 collaborateurs et collaboratrices du ministère marocain de la Santé ont en outre été formés à la gestion des relations avec les médias et le public en cas d’épidémies et d’attaques biologiques.

Exercice pratique de gestion des relations avec les médias et le grand public en cas d’épidémies et d’attaques biologiques. © GIZ

Approche

La GIZ soutient la division compétente du ministère fédéral allemand des Affaires étrangères pour le pilotage et la présentation du Programme allemand de biosûreté vers l’extérieur. Ce soutien est assuré par un bureau au ministère fédéral allemand des Affaires étrangères, lequel est géré conjointement avec le RKI et fait office de bureau central du programme. Par ailleurs, le programme conduit des activités dans des pays partenaires pour lesquelles il a élaboré une approche méthodologique uniforme permettant d’intégrer l’ensemble des activités du programme dans les six modules thématiques suivants : dépistage et diagnostic, surveillance épidémiologique, biosûreté et biosécurité, sensibilisation, mise en réseau et renforcement des capacités.

Dans les pays partenaires que sont le Soudan, la Tunisie et le Maroc, la GIZ œuvre en étroite concertation avec l’Institut Robert Koch et se concentre en particulier sur des mesures touchant aux thèmes suivants :

  • sensibilisation aux risques biologiques et mesures dans le domaine de la biosûreté ;
  • mise en réseau des acteurs impliqués dans la prévention, le dépistage et la limitation des risques biologiques ;
  • renforcement des capacités d’institutions publiques à l’interface entre la santé et la sécurité.

La GIZ apporte en outre son soutien à des projets réalisés par d’autres instituts allemands impliqués dans le Programme allemand de biosûreté en Ukraine, au Mali, en Géorgie et au Kazakhstan ainsi que par des organisations internationales.