Situation initiale
Englobant les régions d’Adamaoua, du Nord et de l’Extrême-Nord, le bassin cotonnier du Cameroun est considéré comme la zone où le taux de pauvreté est le plus élevé de tout le pays. De 80 % à 85 % de la population vit de l’agriculture et de l’élevage. Près d’un tiers de cette population vit directement ou indirectement des retombées du secteur cotonnier.
Le changement démographique que la région connaît actuellement a entraîné des conflits pour l’accès aux ressources naturelles et d’importants mouvements migratoires internes. Conjuguée à une perte progressive de la fertilité des sols, cette situation entrave l’utilisation durable et économique des terres productives. Les femmes et les jeunes sont ceux qui sont le plus touchés. Tandis que les sols infertiles représentent 25 à 30 % des terres arables (1,7 million d’hectares environ), la croissance démographique a entraîné une diminution de la surface des terres cultivables. Cette situation est non seulement à l’origine de conflits entre agriculteur·rice·s et éleveur·euse·s, mais elle exerce également une forte pression sur les forêts et les parcs naturels et a des répercussions sur le changement climatique.
Objectif
L’introduction de pratiques agricoles modernes adaptées au changement climatique dans les régions cotonnières du Cameroun améliore les performances économiques des acteurs privés dans les secteurs de l’agriculture et de l’élevage.