Promouvoir la santé de la reproduction et de la famille en Guinée

Situation initiale

L’instabilité politique et économique qui règne depuis de nombreuses années ainsi que l'épidémie d’Ebola, qui a duré de 2014 à 2016, ont affaibli le système de santé guinéen, aujourd’hui défaillant. La santé des femmes et des filles, en particulier, est affectée par des facteurs socioculturels, tels que les mariages précoces et les mutilations génitales féminines. Dans les zones rurales, à peine un tiers des accouchements sont encadrés par du personnel qualifié. En raison de leur qualité médiocre, les services de santé sont trop peu utilisés par les populations rurales, notamment dans le domaine de la santé reproductive.

Objectif

La population recourt davantage à des services de santé répondant à ses besoins, en particulier dans le domaine de la santé sexuelle et reproductive.

Approche

Le projet soutient la santé reproductive dans les régions de Labé, Mamou, Faranah et Kindia. Depuis août 2019, il couvre aussi N'Zérékoré ainsi que les préfectures de Kérouané et de Kissidougou grâce à un cofinancement de l’Union européenne. Il travaille en étroite collaboration avec le Ministère de la Santé aussi bien au niveau central que décentralisé. Une attention particulière est portée à l’égalité entre les genres ainsi qu’à l’inclusion des personnes en situation de handicap. À cette fin, le projet intervient dans cinq domaines d'action :

• Il renforce les capacités de performance du Ministère de la Santé dans les domaines de la gestion du personnel et des connaissances, de la coordination sectorielle ainsi que de la numérisation du système national d'information sanitaire.
• Les administrations sanitaires des régions sont renforcées et un suivi scientifique optimisé des indicateurs de santé est mis en place.
• La qualité des soins de santé est améliorée grâce à des mesures de formation du personnel de santé et à la mise à disposition de consommables tels que des équipements médicaux et des trousses d’hygiène.
• En outre, le projet renforce la santé communautaire et accroît la demande d'accès universel à des services de santé de qualité. Le « parcours participatif », les campagnes médiatiques et les émissions de radio interactives sont les moyens utilisés à cet effet.
• L’arrêt des mutilations génitales féminines doit être encouragé de manière transversale grâce à des Forums de dialogue ainsi qu’à la recherche-action.

Dernière mise à jour : août 2023