Intégration économique des femmes dans la région MENA (EconoWin)

Description succincte du projet

Désignation : Intégration économique des femmes dans la région MENA (EconoWin)
Commettant : Ministère fédéral de la Coopération économique et du Développement (BMZ)
Pays : Égypte, Jordanie, Maroc, Tunisie
Durée totale : 2010 à 2016

Situation initiale

En dépit des progrès réalisés en termes de modernisation et dans le domaine de l’éducation, la région du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord (MENA) reste la région du monde où la participation des femmes à la vie économique est la plus faible. Dans les pays où opère le projet, seulement 25 % des femmes en moyenne exerçaient une activité professionnelle en 2009.

Des contraintes socioculturelles fondamentales font entrave à l’intégration économique des femmes. Viennent s’y ajouter des entraves institutionnelles et juridiques, comme l’accès déficient à la formation professionnelle ou à des emplois dans le secteur formel (privé en particulier), ainsi qu’une offre insuffisante de solutions pour faire garder les enfants, le manque de souplesse des horaires de travail et certaines incitations négatives de la politique de l’emploi.

Objectif

Les conditions pour l’intégration des femmes dans la vie économique et dans le marché de l’emploi en Égypte, en Jordanie, au Maroc et en Tunisie sont améliorées.

Approche

Le projet se décline en quatre composantes :

  1. Changement des mentalités et de l’image du rôle des femmes dans la vie active
    En étroite coopération avec des organisations de la société civile, EconoWin a mené une campagne médiatique sur le thème « Les femmes et le travail » afin de stimuler le débat sur les perceptions du rôle traditionnel des femmes. Dans les quatre pays, huit films récemment produits sur ce thème ont été diffusés, et les projections ont été suivies de débats publics dans des centres communaux, des institutions éducatives et des entreprises.
  2. Appui et mise en œuvre de politiques économiques et d’emploi sensibles au genre
    Les pays partenaires n’appliquent qu’une petite partie des lois existant sur le marché du travail en faveur des femmes et des familles. C’est pourquoi EconoWin recueille des exemples de bonnes pratiques émanant du secteur privé et soutient le développement de nouveaux projets visant à démontrer les avantages d’un renforcement de l’emploi des femmes.
  3. Autonomisation économique des femmes
    EconoWin a développé l’approche de l’analyse des chaînes de valeur sensibles au genre et a réalisé dans les quatre pays partenaires, pour des sous-secteurs choisis dans le monde rural, sept analyses de ce type suivies de mesures pour soutenir les nouveaux projets qui en ont découlé.
  4. Orientation professionnelle pour les femmes faiblement et hautement qualifiées
    Lors du passage des études supérieures à une situation professionnelle stable, les femmes en particulier se heurtent à des contraintes socioculturelles. Face à cette situation, le projet prête appui à des universités pour la mise en place de programmes de mentorat. Des femmes ayant réussi leur vie professionnelle s’engagent comme mentores pour un an et sont en contact, durant cette période, avec une étudiante qui se prépare à entrer dans la vie active.

Résultats

20 organisations partenaires ont atteint plus de 6 000 participants au travers de 325 projections de films sur le thème « Les femmes et le travail » et le grand public grâce à 200 comptes rendus dans les médias, un site Internet et une présence sur les réseaux sociaux tels que Facebook, YouTube et Twitter.

Plus de 150 spécialistes ont échangé dans les pays partenaires à travers des tables rondes destinées à alimenter la réflexion publique sur la mise en œuvre d’une législation du travail favorable aux femmes et à la famille. 29 consultants régionaux et 25 associations professionnelles/de commerce ont été initiés au concept de la gestion de la diversité des genres (Gender Diversity Management). Actuellement, des entreprises locales sont encouragées à mettre en œuvre des actions pour la promotion des femmes par le biais d’une compétition régionale pour une diversité des genres dans l’entreprise.

Dans le cadre d’une première évaluation de projets de chaînes de valeurs dans le secteur agricole, 70% de femmes en moyenne sur un total de 250 font état d’une réussite économique significative, d’une meilleure estime de soi et d’une meilleure acceptation sociale de leur travail. Le Ministère jordanien de l’Intérieur intègre l’approche des chaînes de valeur sensibles au genre dans sa politique de développement économique rural.

La première année de « Female Mentoring » au Maroc a permis aux 20 participantes de prendre de l’assurance pour leur passage des études universitaires à la vie professionnelle et d’avoir une idée plus concrète de leur projet professionnel. La première promotion de femmes bénéficiant d’un mentorat en Égypte a vu le jour en novembre 2013 et comptait 17 participantes.

En Tunisie, 30 jeunes femmes issues de milieux financièrement défavorisés ont pu obtenir une bourse, et bénéficient d’un soutien pour leur formation au métier du tourisme et pour leur entrée dans la vie professionnelle.

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