Développement communal axé sur la lutte contre la pauvreté et sur la décentralisation

Brève description du projet

Désignation: Communal developpement and decentralisation (ProDéCID II)
Commettant: Ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ)
Pays: Madagascar
Organisme de tutelle: Ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation (MID)
Durée totale: De 2019 à 2022

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Situation initiale

Madagascar est l’un des pays les plus pauvres de la planète. La pauvreté affecte tout particulièrement les zones rurales. L’État n’y est que très peu représenté, ce qui compromet le développement local, l’accès aux services publics, à l’éducation et à la santé ainsi que la lutte contre la pauvreté. La Banque mondiale estime que 1,38 million de personnes seraient passées sous le seuil de pauvreté en 2020 du fait de l’impact économique de la pandémie de COVID-19. Ainsi la proportion de la population vivant dans l’extrême pauvreté a augmenté, pour atteindre 77 % en 2020.

Dans ces conditions de vie précaires, les droits humains, tels que le droit à l’éducation, restent pour beaucoup lettre morte. Les femmes et les enfants souffrent particulièrement des possibilités restreintes de développement. L’État n’est pratiquement pas en mesure d’investir dans les infrastructures et d’assurer des services de base. Les mesures de lutte contre la pandémie à Madagascar ont en outre entraîné une baisse de 4,2 % du produit national brut en 2020. Dans une grande partie du pays, l’État n’est pas non plus à même de protéger la population contre la criminalité, les catastrophes naturelles, les épidémies et les conséquences du changement climatique. Les inégalités sociales considérables et le mécontentement à l’égard de l’État engendrent régulièrement des conflits politiques et sociaux.

Des outils importants utilisés par le gouvernement pour combattre la pauvreté sont la décentralisation et l’aide aux communes. Jusqu’à présent, les municipalités ont une capacité d’action limitée en raison de la précarité de leur situation financière. Par ailleurs, faute de moyens techniques et de personnel qualifié, les communes, trop souvent, ne sont pas en mesure de tirer pleinement parti des recettes auxquelles elles peuvent prétendre et de fournir à la population des prestations de services satisfaisantes. En outre, les municipalités travaillent rarement avec la société civile et le secteur privé afin d’améliorer l’accès aux services de base et de promouvoir un développement économique local favorable aux populations démunies.

Objectif

Les communes sélectionnées assument pleinement leur rôle en faveur d’un développement économique local axé sur la réduction de la pauvreté, et coopèrent à cette fin avec la société civile et les institutions de l’État.

Foto 2 Projektbeschreibung

Approche

Le projet a recours à des solutions numériques pour augmenter les recettes propres des communes et créer les conditions d’une gestion budgétaire transparente.

Afin d’améliorer la qualité des services municipaux, il encourage également les partenariats locaux entre les communes, la société civile et le secteur privé. Apportant un service de conseil aux communes, ces partenariats renforcent les services de base et les prestations administratives, par exemple en introduisant de nouvelles normes.

En outre, le projet conseille les institutions nationales et les régions quant à la manière d’améliorer les structures de soutien aux municipalités.

Parallèlement, plusieurs donateurs soutiennent conjointement les organisations de la société civile par le biais de conseils, de financements et de mesures de structuration.

Le projet bénéficie à environ 800 000 personnes dans 150 communes partenaires, en particulier dans les parties rurales des régions pilotes de Diana, Analamanga et Boeny. L’objectif est d’accroître les recettes propres de l’État et celles des communes et de faciliter les transferts financiers vers ces dernières. Cela devrait permettre aux municipalités de disposer de davantage de ressources financières. Dans un même temps, le projet encourage la bonne gouvernance et une gestion financière efficace et transparente dans les communes. En collaboration avec le secteur privé et la société civile, il soutient le renforcement des services communaux. Ces efforts conjugués créent une dynamique de développement local.

Par ces activités, le projet soutient l’État malgache dans la mise en œuvre de l’Agenda 2030. 

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Résultats

Le projet contribue de diverses manières à un développement axé sur la lutte contre la pauvreté et à la décentralisation. En effet,

  • les recettes propres provenant des taxes, contributions et redevances de 110 des 150 municipalités partenaires ont augmenté de 15 % ;
  • dans 60 communes, 2000 personnes au total, dont 500 femmes et 200 jeunes, ont vu leurs revenus augmenter de 15 % ;
  • cent dix municipalités ont augmenté de deux points leur score sur l’indice de gouvernance locale. L’indice évalue des critères tels que l’efficacité de la gestion, la participation et la promotion du développement ;
  • dans le cadre d’échanges avec les communes, diverses initiatives et associations ont élaboré 15 documents de stratégie concernant le développement local. Présentés au gouvernement lors de consultations nationales, ces documents portaient, entre autres, sur la question de l’égalité des sexes, les normes nationales de prestation de services et la réforme du système national de transferts financiers.

Dernière mise à jour : Mai 2021

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