Approche
Dans le domaine des finances publiques, le projet appuie le ministère des Finances dans la mise en place d’un système moderne de gestion des recettes et dépenses publiques. Par le recours à des solutions numériques, un appui-conseil en gestion de processus et en organisation, un maillage avec d’autres institutions et le perfectionnement d’acteurs centraux, le projet favorise les échanges d’informations et instaure des processus efficaces.
Il accompagne également la mise en œuvre de l’Initiative pour la transparence des industries extractives (ITIE) au niveau national dans une optique d’utilisation transparente et durable des recettes issues du secteur public des matières premières et de la pêche.
Dans le domaine de la décentralisation, le projet appuie le ministère de l’Intérieur et les communes dans la mise en oeuvre des réformes nationales. Une étape importante est la création d’une plateforme Internet fournissant des informations et des données chiffrées sur la situation administrative, économique et sociale des communes (par exemple sur les frais de personnel, les taux d’accès à l’eau potable et la participation citoyenne). La Mauritanie est à cejour le seul pays d’Afrique à disposer de statistiques aussi complètes.
Des organisations de la société civile bénéficient d’un appui à l’élaboration d’actions de sensibilisation dans les domaines des finances publiques et de la décentralisation. Les objectifs sont de mettre en avant les thèmes de la transparence et de la redevabilité de l’action de l’administration dans le débat public et de mieux informer la population sur ses droits et ses possibilités de participation.
Résultats
Grâce à l’introduction de systèmes informatiques modernes, la gestion des finances publiques est devenue plus transparente, ce qui aide l’administration à mieux remplir ses obligations de redevabilité. Ainsi, en 2016, neuf communes de Nouakchott et six autres villes élaborent les budgets municipaux avec des outils numériques. Dans ce contexte, des agents féminins de l’administration locale ont été mis en capacité de former 40 collègues femmes aux finances publiques et à l’élaboration de budgets sensibles au genre.
Grâce à l’accompagnement du comité national de l’ITIE, les rapports annuels d’avancement ont été remis à l’ITIE dans les délais depuis 2012. Cela, associé à l’adaptation permanente aux normes internationales, a permis à la Mauritanie de garantir sa conformité.
Plus de 1 200 agents communaux et élus locaux, dont 197 femmes, ont bénéficié d’une formation initiale et continue dispensée lors de plus de 16 300 journées de formation organisées sur la base de programmes d’enseignement spécifiques. Les formations ont traité des sujets comme la planification stratégique, l’achat de matériel et équipements et services et les techniques d’information et de communication. Le conseil au ministère compétent responsable de la mise en place d’un système de gestion de la qualité assure la pérennité de la formation initiale et continue.
Début 2017, quelque 11 000 personnes avaient été sensibilisées à la lutte contre la corruption, à la transparence, à la bonne gouvernance et au genre dans le cadre de différentes activités (jeux de rôle, exposition photo ou vidéos).