Situation initiale
Une grande partie de la population mondiale dépend directement pour vivre de l’accès à la terre. Si elle n’y a pas accès et ne peut pas l’exploiter, elle est souvent condamnée à la faim et au sous-développement. Selon les estimations du Programme alimentaire mondial des Nations unies, les familles de petit·e·s exploitant·e·s agricoles constituaient en 2017 la moitié des 815 millions de personnes qui souffrent de la faim à travers le monde. De multiples propriétaires foncier·ère·s et utilisateur·rice·s des terres ne disposent que des droits informels ou octroyés sur une base traditionnelle, qui bien souvent ne font pas l’objet d’une reconnaissance suffisante.
Outre sa valeur liée à la production agricole, la terre a, dans presque toutes les cultures, une importance majeure traditionnelle, religieuse et sociale. Or, les investissements agricoles à grande échelles exercent une pression accrue sur la ressource foncière. Faute de mesures de protection, de planification transparente et de mécanismes suffisants pour la prévention et la résolution des conflits, de tels investissements génèrent souvent des affrontements, des expropriations forcées et des expulsions. Ainsi, la pression ne cesse d’augmenter sur cette ressource qui devient plus rare.
De nombreux pays, qui se sont engagés à respecter les principes de bonne gouvernance en matière de politique foncière, se positionnent en faveur des « Directives volontaires pour une gouvernance responsable des régimes fonciers applicables aux terres, aux pêches et aux forêts » édictées par les Nations unies. Néanmoins, la mise en œuvre de ces directives comporte des défis considérables. Un accès sécurisé à la terre fait souvent défaut à la population rurale, en particulier aux femmes et aux groupes marginalisés tels que les peuples indigènes.
Objectif
L’accès à la terre s’est amélioré pour certaines populations, notamment les femmes et les groupes marginalisés, dans les pays partenaires sélectionnés.