Approche
Le projet a pour objectif d'améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle en République démocratique du Congo et au Soudan du Sud. À cet effet, il soutient la production agricole, son extension et sa diversification, et renforce la commercialisation. La population doit disposer de davantage de denrées alimentaires et pouvoir y accéder plus facilement. Il délivre des conseils et des formations en nutrition pour améliorer l'utilisation des denrées alimentaires au niveau des ménages. Les formations s'adressent en particulier aux femmes, car ce sont principalement elles qui sont chargées de la préparation des repas dans la région. Le projet appuie l'auto-promotion de la population et de la société civile. Il renforce les capacités de services gouvernementaux et techniques décentralisés dans les provinces, les districts et les communes. Dans les pays, la coopération s’organise loin du gouvernement et à l’écoute de la population. Il s’agit avant tout d’améliorer la cohésion sociale globale et la situation des groupes de population particulièrement touchés, notamment celle des femmes, des personnes déplacées à l’intérieur du pays et les migrant·e·s de retour. Le projet implique la population et épouse une stratégie de désescalade. Au Soudan du Sud, le projet collabore avec les organisations non gouvernementales Polish Humanitarian Action (PAH), l'aide humanitaire à l'étranger de l'Ordre de Saint-Jean et Vétérinaires sans frontières.
Résultats
Dans la province du Tanganyika, couverte par le projet, 3 500 ménages ont pu améliorer leur situation alimentaire et nutritionnelle, grâce notamment à l’introduction du pe-tsaï et des patates douces à chair orange, riches en vitamines A.
Des mesures d'hygiène ont été instaurées. L'autorité locale PRONANUT (Programme national de nutrition) est associé aux mesures de nutrition et d'hygiène. Le personnel reçoit des formations. Les 60 « femmes leaders » ont formé 2 931 femmes à la préparation de plats nourrissants et aux mesures d'hygiène essentielles.
Dans le Bahr el Ghazal occidental, dans le Soudan du Sud, 2 074 ménages ont pu augmenter leur rendement de mil et d’arachides de jusqu'à 84 pour cent. La population utilise maintenant des semences de qualité et des outils agricoles améliorés et a été extensivement formée ; le micro-arrosage a été introduit dans la culture maraîchère pour la saison sèche. 55 pour cent des ménages bénéficiaires se trouvaient en situation de sécurité alimentaire à la fin de la phase d'intervention. Les agriculteur·rice·s formé·e·s ont transmis leurs connaissances de façon avérée : au moins cinq de leurs voisins non bénéficiaires ont adopté les pratiques acquises. 36 formateur·rice·s en nutrition et en hygiène ont été formés. Ceux-ci ont à leur tour diffusé leurs connaissances sur la malnutrition et sur les thèmes de l'hygiène à 1 600 personnes . Avec le soutien des autorités locales, huit écoles de nutrition ont été créées dans les communes, et . 34 femmes particulièrement qualifiées ont été formées pour prêter appui aux écoles. Les campagnes d'information sur l'hygiène et la nutrition et les démonstrations culinaires sur les places de marché ont, au total, atteint 22 839 personnes.