Situation initiale
La Côte d’Ivoire et le Liberia, deux pays d’Afrique de l’Ouest, sont caractérisés par une large diversité des espèces et une grande richesse en ressources naturelles. L’exploitation de ces ressources, de même que l’accroissement des activités agricoles, augmentent la pression sur les forêts naturelles et ce qu’on appelle les hauts lieux de la biodiversité. Le terme de « haut lieu » désigne une zone où vivent de nombreuses espèces végétales et animales endémiques et potentiellement menacées.
La zone du projet s’étend de la frontière occidentale du Parc national de Taï en Côte d’Ivoire, en passant par le Parc national de Grebo-Krahn, limitrophe, jusqu’au Parc national de Sapo au Liberia. Cette région abrite la plus grande forêt tropicale résiduelle d’Afrique de l’Ouest. Les zones forestières, classées pour la plupart en aires protégées, sont caractérisées par une biodiversité unique comprenant de nombreuses espèces endémiques. Les zones périphériques des aires protégées, habitées et exploitées à des fins agricoles, abritent encore çà et là quelques forêts communautaires villageoises.
Des déficiences organisationnelles, le manque de ressources humaines, la faiblesse des structures gouvernementales, ainsi qu’une démographie en hausse et le développement de l’extraction de matières premières, comme une exploitation aurifère incontrôlée, sont autant de menaces pour la préservation de la biodiversité. En même temps, ces facteurs font obstacle à la connectivité des aires protégées. Jusqu’à présent, ni les institutions publiques ni les acteurs locaux ne travaillaient ensemble pour relier entre eux les écosystèmes forestiers dans la région frontalière de Taï-Grebo-Sapo.
Objectif
Les institutions publiques et les acteurs locaux œuvrent ensemble pour assurer la connectivité entre les écosystèmes forestiers dans la région frontalière de Taï/Grebo-Krahn/Sapo.